Aquanamorphose

Les chaumes

Tout en haut du massif, une prairie nommée chaume

Quelques heures durant deviendra mon royaume

Dans les doux pâturages, loin des hommes, de leur faune

S'étendre au soleil et goûter l'herbe jaune.

 

Comme une fraîche haleine, une brise embaumée

Vient caresser ma peau de son souffle léger,

Des notes de senteurs poudrées, douces et ambrées

Parfument délicatement l'air d'un arôme sucré.

 

Dans le ciel azuré d’un camaïeu de bleus

S'effranchent et s'effilochent les nuages cotonneux

Ployant et déployant leurs voilures ouatées

Dessinant dans les cieux leurs formes veloutées.

 

Un oiseau plane au loin et avec lui s'envolent

Mes pensées ; un instant, quitter la terre, le sol

Contempler de plus haut, les champs verts et féconds,

Les prés fleuris, les forêts et les monts.

 

Tourbillonner, pirouetter, virevolter,

De vallons en collines, de montagnes en vallées,

Se perdre et chavirer dans les voilures du vent

Et se fondre aérienne dans un souffle enivrant.

 

Doucement redescendre, revenir au présent

Au silence tout juste troublé par le bourdonnement

D'un insecte se posant juste à côté de moi

En chantant son bonheur tout simple d'être là.

 

Tout à l'heure j'entendrai montant de la vallée

De l'église tout en bas le carillon sonner

Le tintement lointain des cloches d'un troupeau

Quittant les pâturages pour rentrer au hameau.

 

Le soleil affaibli, dorera les vallons

Colorera le ciel d'un rouge vermillon

Avant de disparaître et de clore ce jour

Me rappelant déjà qu'il est l'heure du retour.

 

C'est là dans la nature, là où s'oublie les heures

Que je viendrai encore respirer les parfums de douceurs

Dans le calme touchant de la terre et des cieux

Où tout me semble soudain parfait et délicieux.

 



16/02/2025
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour